Les marchés argentins pourraient pâtir des primaires
Le candidat présidentiel argentin de l’alliance la Libertad Avanza, Javier Milei, à Buenos Aires, en Argentine. /Photo prise le 13 août 2023/REUTERS
GS
+2,00%
Ajouter au/Supprimer du portefeuille
Ajouter à la Watchlist
Ajouter position
Position ajoutée avec succès à :
Veuillez attribuer un nom à votre portefeuille de titres
Type:
Achat
Vente
Date:
Quantité:
Cours
Valeur du point:
Levier:
1:1
1:10
1:25
1:50
1:100
1:200
1:400
1:500
1:1000
Commission:
Créer une nouvelle Watchlist
Créer
Créer nouveau portefeuille de titres
Ajouter
Créer
+ Ajouter une autre position
Fermer
JPM
+0,85%
Ajouter au/Supprimer du portefeuille
Ajouter à la Watchlist
Ajouter position
Position ajoutée avec succès à :
Veuillez attribuer un nom à votre portefeuille de titres
Type:
Achat
Vente
Date:
Quantité:
Cours
Valeur du point:
Levier:
1:1
1:10
1:25
1:50
1:100
1:200
1:400
1:500
1:1000
Commission:
Créer une nouvelle Watchlist
Créer
Créer nouveau portefeuille de titres
Ajouter
Créer
+ Ajouter une autre position
Fermer
par Eliana Raszewski et Jorgelina do Rosario
BUENOS AIRES/LONDRES(Reuters) – Le réveil risque d’être difficile pour les marchés argentins lundi, après la victoire surprise lors des primaires de Javier Milei, un ultralibéral d’extrême droite qui souhaite supprimer la banque centrale et dollariser l’économie.
Avec près de 90% des bulletins dépouillés, Javier Milei, crée la surprise et arrive en tête avec 30,5% des votes. Il devance Patricia Bullrich du principal parti d’opposition de droite (28%) et le candidat péroniste de la coalition au pouvoir, Sergio Massa, qui prend la troisième place avec 27% des suffrages.
Les primaires visent à élire les candidats des partis qui s’opposeront durant les élections générales qui se tiendront dans deux mois.
Le résultat surprise pourrait affaiblir le peso sur les marchés parallèles lundi et peser sur les obligations qui s’étaient ralliées ces dernières semaines.
JPMorgan (NYSE:JPM) prévoit «une pression croissante sur le taux de change, résultant d’un écart grandissant entre le taux de change parallèle et le taux de change officiel», selon une note dirigée par l’analyste Diego Pereira.
Le taux de change officiel est de 287 pesos pour un dollar, alors que le taux de change sur le marché noir est plus de deux fois moins favorable.
La banque américaine a recommandé de conserver une «pondération de marché» sur les obligations d’État de l’Argentine, car la situation financière «devrait continuer à se détériorer».
Les marchés argentins sont fragilisés par des années de crise économique.
Après des primaires similaires en 2019, les obligations et la monnaie se sont effondrées et restent en difficulté, le peso étant désormais soutenu par des contrôles de capitaux que le gouvernement n’a pas été en mesure d’annuler.
La troisième économie d’Amérique latine est aux prises avec une grave crise économique, une inflation galopante et une baisse des réserves de la banque centrale. Les réserves brutes s’élèvent à 23,8 milliards de dollars, mais les réserves nettes sont déficitaires de plus de 8 milliards de dollars, selon des analystes privés.
La victoire de Javier Milei ajoute une incertitude supplémentaire qui pourrait entamer la confiance des marchés, bien qu’il doive encore faire face à un combat difficile en octobre et à un probable second tour en novembre, ce qui éloigne la possibilité d’une victoire.
Goldman Sachs (NYSE:GS) a indiqué dans une note avant le vote que Javier Milei soutenait des «propositions politiques plus radicales», notamment la dollarisation et de fortes réductions des dépenses, et qu’il apportait une certaine incertitude.
Le candidat participera à une course à trois en octobre contre l’ancienne ministre de la Sécurité, Patricia Bullrich, qui a remporté l’investiture du principal parti conservateur, Ensemble pour le changement, et le candidat de la coalition péroniste et ministre de l’économie, Sergio Massa.
Un candidat doit obtenir 45% des voix le 22 octobre pour l’emporter, ou 40% et 10 points d’avance sur le deuxième candidat. S’il n’y a pas de vainqueur au premier tour, comme cela semble probable, un second tour entre les deux premiers candidats aura lieu en novembre.
«Nous nous retrouvons avec un scénario beaucoup plus incertain que celui auquel nous nous attendions», a déclaré Ricardo Delgado, directeur du cabinet de conseil économique argentin Analytica.
L’Argentine est le plus grand débiteur du Fonds monétaire international, qui a approuvé en mars 2022 un programme de 44 milliards de dollars pour refinancer un prêt de 2018. Les derniers programmes n’ont pas réussi à mettre un terme à la crise économique, avec une inflation de plus de 100% et quatre Argentins sur dix vivant sous le seuil de pauvreté.
Le pays a même dû recourir à une ligne de swap chinoise et obtenir un prêt du Qatar pour rembourser sa dette au FMI, alors que les discussions traînaient en longueur.
Bien que le pays ait récemment conclu un accord avec le FMI pour débloquer environ 7,5 milliards de dollars, l’accord doit encore être approuvé par le conseil d’administration, ce qui devrait être fait dans la seconde moitié du mois d’août.
(Reportage Eliana Raszewski, Jorgelina do Rosario, avec la contribution de Jorge Otaola, rédigé par Adam Jourdan, version française Corentin Chappron, édité par Kate Entringer)